Homme politique français
Le comte de Mirabeau, Honoré Gabriel Riqueti est né le 9 mars 1749, au château de Bignon. De moyenne noblesse, originaire de Provence, il compense son physique ingrat par des dons exceptionnels d'orateur qui feront de lui « l'orateur du Peuple », quand il sera représentant du Tiers-État. Poursuivi par les dettes, il sera emprisonné à Vincennes. Enrôlé en 1768, Mirabeau participe à la campagne de Corse. La même année, il se marie avec Émilie, fille du marquis de Marignane, qui obtiendra rapidement la séparation de corps (ne plus vivre avec son conjoint), défendue par Portalis, (éminent rédacteur du futur Code Civil et ennemi de Mirabeau).
Le Comte échappe à ses créanciers grâce à un exil dans le Doubs, où il se fait remarquer par ses débauches. Quand il publie en 1776 un essai sur le despotisme royal, il est condamné à mort par contumace, puis finalement enfermé de nouveau à Vincennes. C'est là que Mirabeau écrit ses principales diatribes et des oeuvres libertines. En 1789, il publie le Courrier de Provence, journal qui sera saisi. Aux États Généraux, il est élu député du Tiers-État pour Aix-Marseille. On lui doit le fameux : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ». Franc-maçon, ami du juriste l'abbé Sieyès, il se rapproche par intérêt de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Par la suite, il devient président de l'Assemblée Nationale le 30 janvier 1791 et mais meurt 2 mois plus tard des suites de ses dépravations, le 2 avril 1791.