Pour passer leurs vacances entre amis ou en famille, les gens choisissent parfois de se loger dans une auberge de jeunesse. Elle représente en effet, une alternative, moins chère et plus conviviale, à l'hôtel. Leur origine reste cependant incertaine.
Certains pensent en effet que le mouvement des auberges de jeunesse trouve sa source en Angleterre. Sir Georges William souhaite partager des moments de spiritualité en compagnie d'autres jeunes pour oublier les conditions de travail difficiles qu'il a connues.
En 1844, il fonde la première « Young Men Christian Associations » (YMCA). L'année suivante, l'expérience s'étend à plusieurs pays : la Suisse, la France, l'Allemagne, l'Inde, les Pays-Bas et l'Amérique du Nord. Une dizaine d'années plus tard, cette pratique acquiert une dimension internationale avec les « alliances mondiale des YMCA » et met en avant les valeurs de « responsabilité de soi » et de « respect de l'autre ».
Selon une autre approche, ce mode d'hébergement vient d'Allemagne et gagne la France dès 1929. Léo Lagrange encourage leur création et participe ainsi au développement des loisirs sportifs. En Allemagne, c'est Richard Schirrmann qui met ce concept au point. Une première étape est franchie tandis qu'il décide de transformer sa salle de classe en dortoir afin d'accueillir les élèves durant les vacances solaires. Mais c'est seulement en 1911 qu'il fonde la première auberge de jeunesse au sein du château d'Altena, en Wesphalie.
L'auberge de jeunesse permet au voyageur de louer une chambre et de bénéficier de repas pendant un court séjour. Cependant, il faut noter un atout non négligeable : que l'on soit en vacances ou simplement en week-end, elle permet, le plus souvent, de pouvoir côtoyer des gens venus de différents pays et favorise les échanges. Par ailleurs, l'auberge propose également des activités variées : il peut s'agir de circuits à bicyclette dans une ville donnée, ou de visites « parcs et jardins ».
La Fédération Unie des Auberges de Jeunesse propose également des « formules vacances » qui permettent notamment de pratiquer équitation, randonnée, voile ou bien encore parapente et canoë- kayak. Ces activités varient en fonction de la région ou de la ville dans laquelle se situe l'auberge de jeunesse : c'est que chaque région possède des richesses propices à un certain type d'activités.
La première colonie de vacances est mise en place en 1876 : le pasteur Suisse Walter Bion décide d'accompagner soixante enfants à la campagne pendant deux semaines. Il espère que ces enfants, de faible constitution, profiteront du grand air. C'est qu'il s'agit avant tout de combattre le fléau de la tuberculose.
Encadrés par dix instituteurs, ils doivent participer aux tâches ménagères et aider leurs hôtes, mais ils bénéficient surtout d'activités « instructives et sportives ». La formule rencontre un franc succès et le pasteur Bion décide de reconduire l'expérience l'année suivante. Plusieurs pays suivent l'exemple du pasteur suisse et concourent ainsi à l'expansion des colonies de vacances.
Dès 1920, les écoles mettent également en place des colonies de vacances qui sont en général gratuites, mais presque obligatoires et représentent le prolongement de leur enseignement. De plus en plus, les colonies de vacances acceptent l'inscription d'enfants appartenant à la classe moyenne. Celles-ci doivent alors verser une contribution en fonction de leurs salaires.
En 1936, Léo Lagrange est à la tête du premier Secrétariat aux loisirs et aux sports. En 1937, le personnel encadrant reçoit une formation. Il en est de même pour les directeurs dès l'année suivante. Après la Seconde Guerre mondiale, les colonies de vacances affichent une volonté de solidarité envers les victimes de la guerre.
L'État occupe un rôle de plus en plus important dans ce domaine. C'est ainsi qu'est créé le Centre d'Entraînement aux Méthodes d'Education Actives (CEMEA). Dans les années 1960, les colonies de vacances évoluent à nouveau : elles contribuent à rendre les loisirs plus accessibles. C'est la conséquence de l'introduction du scoutisme en France à partir de 1909 mis au point par l'Anglais Baden Powell.
On parle alors plutôt de « camps » que de « colonies » de vacances et la pratiques de sports variés succède à la vocation médicale. La durée des séjours diminue passant de six semaines à deux ou trois ; en revanche, toutes les périodes de vacances offrent la possibilité de participer à un camp.
Ces dernières années, les camps de vacances sont marqués par le fait que l'encadrement des enfants se fait non plus par des bénévoles, mais par des professionnels : en effet, le « diplôme national de moniteur et de directeur » date de 1954. D'autre part, la variété des activités doit être toujours plus grande tandis que des groupes moins nombreux deviennent un « critère de qualité ». Dans les années 1980, les « colonies » de vacances sont déjà appelées « centres » de vacances depuis quelques années. Confrontées à une diminution de la fréquentation, elles ont dû s'adapter et renouveler leurs formules.
Ainsi, aujourd'hui, les centres de vacances dits « à thèmes » se sont développés : ils donnent accès à des séjours plus ou moins longs, avec ou sans hébergement et avec un objectif pédagogique (sensibilisation à l'écologie et à la nature ou bien encore aux manipulations scientifiques et techniques...), sans compter les activités culturelles et sportives. La formule des centres de vacances propre au secteur du temps libre a son pendant dans celle des « centres de loisirs plus adéquats pour le « loisir quotidien de proximité ».