Sassi di Matera

Les grottes naturelles de Matera résultent de l'érosion du calcaire du plateau des Murges par la rivière Gravina, et sont habitées depuis le paléolithique. Les autres sassi sont partiellement creusés à même la roche et partiellement construits, formant un enchevêtrement de maisons, de ruelles et de placettes.

Le sasso typique est une habitation réduite à une pièce principale, servant à la fois de salle à manger, d'atelier et de chambre à coucher pour une famille de 8 personnes. Certaines recherches établissent que les bébés étaient couchés dans un tiroir de la commode pour gagner de la place. Parfois, une petite pièce attenante est aménagée au fond de l'habitation pour abriter les animaux domestiques.

On y accède par une porte, mais souvent par une échelle au travers d'une trappe.

Certains sassi ont abrité des églises rupestres. D'autres, créées au 7e siècle par des moines byzantins réfugiés à Matera, ont fait office de chapelles, parfois décorées de fresques monumentales.

Après le Paléolithique, Matera est envahie par les Grecs et les Romains qui en font une ville commerciale importante.

En 1952, les sassi de Matera sont déclarés insalubres. La loi Gasperi oblige les habitants à évacuer les lieux vers des quartiers nouvellement créés, afin de procéder à une restauration.

L'idée des autorités est de conserver le charme de ces habitations rustiques, tout en permettant aux familles évacuées de refaire leur vie à proximité de leurs anciennes demeures. Aujourd'hui, plusieurs parties de Matera ne disposent encore ni d'eau courante ni d'un système d'évacuation des eaux usées. Quant aux sassi, ils sont devenus des sites touristiques importants.

Les sassi de Matera sont décrits dans l'ouvrage de Carlo Levi intitulé Le Christ s'est arrêté à Eboli.