La date exacte de la construction de ces ateliers, profondément enfouis dans les grottes Kakimbo, demeure inconnue. Les archéologues et les historiens estiment néanmoins qu'elle remonte au 13e siècle, mais des recherches sont encore en cours pour obtenir plus d'informations.
Les fouilles ont permis l'excavation de plus de 300 pièces archéologiques et d'un atelier artisanal complet. Parmi les découvertes les plus significatives figurent des poteries, des outils et des armes en pierre ferrugineuse. Des silex, des haches en grès poli, des pointes de flèche, des javelots, des pierres de fronde, des racloirs, des couteaux et des cristaux de roche taillés ont également été mis à jour.
Des coquilles d'huître, des cendres et des restes d'ustensiles domestiques permettent quant à eux de rendre compte de la place importante accordée alors à la chasse et à la pêche.
L'abbé Breuil donne une description détaillée de la réalisation des différents « outils » de Kakimbo. La pierre utilisée est une hématite brune et les éclats sont obtenus par la fracturation des parois des grottes. Ces éclats sont ensuite ciselés plus finement en grattoirs, en racloirs et en outils divers. Les haches sont plutôt constituées à partir de roches siliceuses et de limonite.
La construction de la route menant du centre-ville de Conakry à Duméka débute en 1893. Laurent Mouth, un conducteur de travaux, découvre par hasard des grottes près de la rivière Kakimbo située en contrebas.
Trois mois plus tard, Mouth entreprend des fouilles superficielles sur le site et découvre les premières traces d'habitations anciennes.
Il entame ensuite une fouille un peu plus approfondie et en dégage de nombreuses poteries et des outils remarquablement bien conservés.
Avec la collaboration de l'Administration Coloniale, il entreprend alors le déblaiement complet du site et met à jour un atelier de poterie complet.
Depuis lors, seuls quelques historiens et archéologues se sont intéressés à ce site, pourtant d'une grande valeur historique.
Les grottes Kakimbo sont craintes par les Bagas, qui considèrent que des divinités cruelles et malfaisantes y ont élu domicile. Ils évitent donc de passer près d'elles pendant la nuit, de peur d'être happés par les démons.
Ils y déposent souvent des offrandes, du tabac à priser ou des noix de cola, pour apaiser le courroux des dieux. Ils y organisent également des cérémonies rituelles, accompagnées de sacrifices de petits animaux.
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