Place Saint-Jean

La place Saint-Jean, devenue aujourd'hui un lieu de rencontre et de réunion au c?ur de la capitale baroque de Malte, a des origines relativement récentes. D'après les écrits de l'architecte chevalier Francesco Laparelli, elle ne faisait pas partie des plans initiaux de la ville.
A l'origine, l'endroit était occupé par deux grands immeubles séparés par une rue étroite appelée à l'époque Strada San Zaccaria (actuellement connu sous le nom Triq San Zakkarija). Ces bâtiments furent détruits par des bombardements aériens pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
Pendant la reconstruction, le gouvernement maltais a réquisitionné la portion centrale des deux anciens édifices pour y aménager la place Saint-Jean.

Au milieu de la place, en face du parvis et de la porte de la cathédrale, se trouve un petit monument dédié à l'ancien premier ministre maltais Enrico Mizzi, sculpté en 1964 par Vincent Apap (1909 - 2003).
Sur les côtés de l'entrée de l'édifice se tiennent deux fontaines (celle du lion et celle de la licorne) faites en calcaire du pays et sculptées par Mariano Gerada (1766 - 1823). Ces points d'eau sont alimentés par les sources des montagnes qui entourent Mdina, grâce à l'utilisation d'un aqueduc aménagé par le Grand MaîtreAlof de Wignacourt.

La façade de la cathédrale est bordée de plusieurs grands ficus depuis les années 1920. La récente décision d'en abattre quelques-uns pour prévenir les éventuels dommages que leurs racines pourraient causer aux inestimables parquets en marbre de l'église a été rejetée en bloc par l'opinion publique.
Pour calmer les esprits, le coordinateur exécutif du projet de réhabilitation de La Valette a fini par reconnaître que « Saint-Jean a été construit sur une roche solide, donc il n'y a aucune chance que les racines puissent pénétrer le bâtiment ».

La Place Saint-Jean figure parmi les rares endroits verdoyants de la capitale maltaise.