Aapravasi Ghat, (ghat signifie "abri temporaire" en langage devari) a été construit vers 1834. Il porte alors le nom de Coolie Ghat - appellation conservée jusqu'en 1970 - et sert de point de débarquement aux immigrés indiens. Ces derniers trouvaient aisément du travail dans les plantations de canne de sucre et dans les usines, exploitées par les Français et les Britanniques.
Le complexe s'étend sur près de 1 700 m2. Il comprend un grand portail d'entrée, un hôpital, des cuisines, des salles communes, des douches, des toilettes, des dortoirs et une écurie contenant deux stalles pour chevaux.
La toiture des bâtiments est refaite en 2004 et la plupart des édifices sont rénovés, afin de restituer à la cité son aspect originel.
L'immigration de travailleurs venant de la région du Bihar, dans l'est de l'Inde, commence en 1834. Cette année marque en effet le début du « coolie trade » (coolie signifiant salarié).
Les planteurs ont toujours un grand besoin de main-d'?uvre et pressentent l'abolition de l'esclavage, qui survient officiellement en février 1835. Ils organisent donc le recrutement et l'acheminement des nombreux travailleurs disponibles en Inde. En moins d'un siècle, près de 400 000 Indiens « engagés » (une forme de salariat relativement contraint) rejoignent Aapravasi Ghat.
Ces travailleurs sont également employés à La Réunion, en Australie, dans les Caraïbes et dans les Antilles, où leurs descendants sont aujourd'hui encore établis.
Les premières fouilles d'Aapravasi Ghat sont menées en 2002. Le projet de rénovation du site démarre un an plus tard sous l'impulsion du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), un organe consultatif de l'UNESCO.
Il existe un site équivalent sur l'île de La Réunion, à l'ouest de Saint-Denis. Appelés les lazarets de la Grande Chaloupe, ces monuments réunionnais rendent également hommage aux travailleurs indiens immigrés. Les baraquements sont également rénovés depuis 2004.
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