Féministe française
Marie Gouze est née à Montauban le 7 mai 1748, fille d'Anne-Olympe Mouisset et de Louis Gouze, probablement fille naturelle du marquis Le Franc de Pompignan. Elle se marie à dix-sept ans. Veuve, elle part s'installer à Paris avec son fils et un riche amant qui va l'entretenir. C'est là qu'elle devient Olympe de Gouges, fréquente les intellectuels, se met à écrire et se mêle de politique. Olympe défend l'égalité des hommes et des femmes, les droits des déshérités, réclame le remplacement du mariage par un contrat civil et l'abolition de l'esclavage.
En 1789, Olympe suit avec passion les débats des États Généraux puis ceux de l'Assemblée Nationale. Elle publie des brochures et des pamphlets, fait coller des affiches dans tout Paris. La Constitution de 1791, qui exclut les femmes de la citoyenneté, la révolte. Elle publie en retour « la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne dédiée à la reine ». Monarchiste constitutionnelle, Olympe fréquente le salon d'Anne-Catherine Helvétius à Auteuil. Après la fuite du roi à Varennes et son arrestation, elle prêche la réconciliation et la concorde. Viennent la révolte de Vendée, la guerre contre l'Autriche et la Prusse, la « Patrie en danger » et les massacres de Septembre. Elle accuse Marat et Robespierre d'être coupables des effusions de sang.
Emprisonnée en décembre en même temps que les Girondins, Olympe de Gouges est abandonnée de tous y compris de son fils qui la renie. Elle est guillotinée à Paris le 3 novembre 1793.