Les spécialistes situent sa construction aux alentours de l'édification même du pays moldave, soit vers l'an 1359. Le monastère porte alors le nom de Visnevat et Alexandre le Bon en fait don à sa femme Marena.
À l'époque de sa construction, le complexe est implanté au milieu d'une forêt séculaire. Il comprend une église en bois, un bâtiment pouvant abriter une cinquantaine de moines, un rucher, un moulin et quelques maisons d'habitation. Le seul vestige de cette période est un habit ecclésiastique richement brodé, confectionné entre 1427 et 1431. C'est la plus ancienne broderie de ce genre existant à ce jour en Moldavie.
Aujourd'hui, l'enceinte du monastère de Capriana inclut l'église Saint-Nicolas, l'église SaintGeorges, la résidence du supérieur du monastère, un réfectoire et un corps de cellules monacales.
Comme le monastère est un domaine princier, plusieurs souverains moldaves l'ont fait aménager selon leurs désirs, contribuant ainsi progressivement à l'édification du complexe actuel.
Entre 1491 et 1496, Étienne le Grand et le Saint fait remplacer l'édifice en bois originel par une église en pierre, dédiée à l'Assomption de la Vierge. Le monastère de Visnevat est alors renommé Capriana.
Détruit par des troupes turques, reconstruit sous le règne de Petru Rares, il est finalement fortifié par Alexandru Lapusneanu. Mais vers la fin du 17e siècle, Capriana passe sous le commandement du monastère de Zographe, lui-même relié au mont Athos. Son importance commence alors à décliner peu à peu.
L'église en pierre est cependant restaurée au début du 19e siècle et le monastère transféré sous l'autorité du clergé de Bessarabie en 1831. À la même époque, un tremblement de terre affecte à nouveau le complexe. Mais tous les édifices sont rapidement restaurés. En 1840, l'église Saint-Georges est construite, suivie par l'église Saint-Nicolas en 1903.
Le monastère est laissé à l'abandon pendant l'occupation soviétique, puis restauré en tant que symbole de la renaissance de la Moldavie, en 1989. Une vaste campagne de reconstruction est encore en cours aujourd'hui.
D'après la légende, Étienne le Grand aurait aperçu une biche (caprioara en roumain) poursuivie par un loup alors qu'il chassait dans la forêt située derrière le monastère de Visnevat. Fort ému par la scène, il fit renommer le complexe Capriana, en hommage à la biche effarouchée.
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