La « Poule de Hienghène » est un volumineux îlot de roches calcaires noires d'origine karstique.
Suivant l'angle d'observation, le rocher peut prendre la forme d'un bâtiment muni de deux tours ou d'une poule en train de couver. C'est pourquoi il est surnommé « les tours de Notre Dame » par les premiers navigateurs, avant d'être rebaptisé « la poule de Hienghène ».
Effectivement, le bec, la crête et les plumes ornant la queue d'une poule se dessinent distinctement dans les rochers. Ce « volatile » est accessible par bateau, pirogue et kayak. L'îlot est en outre doté d'une petite plage permettant d'y improviser un pique-nique.
Dans la baie de Hienghène se trouve également une autre formation rocheuse ayant la forme d'un sphinx. Un belvédère surplombant la baie donne une vue panoramique sur la Poule et le Sphinx.
Sous ses allures de paradis tropical, Hienghène n'en cache pas moins un passé colonial douloureux. Hienghène signifie d'ailleurs « pleurer en marchant » dans la langue fwaî.
Les missionnaires et les colons s'y établissent en 1843 et instaurent le commerce et la culture du café.
Le premier gouverneur de Nouvelle-Calédonie, Tardy de Montravel, s'empare du pouvoir en 1854 en s'attaquant au grand chef Bwarhat.
Débute alors une longue série d'affrontements avec les colons et les missionnaires, qui se mue par la suite en lutte d'indépendance. À la tête de ce combat se trouve Jean-Marie Tjibaou, leader indépendantiste issu de Hienghène, assassiné en 1989.
Les accords de Matignon et l'accord de Nouméa sont finalement conclus en 1988 afin de régler la question de l'indépendance et de parvenir à une paix politique.
Vacances en Nouvelle-caledonie
Autres lieux en Nouvelle-caledonie