Écrivain paraguayen.
Augusto Roa Bastos est né le 13 juin 1917 à Asunción. Après une enfance campagnarde à Iturbe, lieu qui servira de cadre à la plupart de ses romans, il interrompt ses études à quinze ans pour s'engager comme infirmier dans la guerre du Chaco. Il est ensuite journaliste à El Païs et commence à publier. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Roa Bastos est correspondant de guerre à Londres, où il donne aussi des cours de littérature. Il séjourne quelques mois en France avant de revenir prendre la direction d'El Païs. En 1947, la guerre civile contraint l'écrivain à s'exiler en Argentine, où il exerce toutes sortes de métiers, tout en continuant à écrire. Son premier roman, Fils d'homme (1960), le désigne immédiatement comme un écrivain majeur de son temps. Moi, le Suprême, paraît en 1974 à Buenos Aires et lui vaut le prix Cervantès en 1989. L'ouvrage, inspiré de la vie du dictateur Rodriguez de Francia, renouvelle l'art du roman en puisant dans la culture paraguayenne hispano-guarani pour construire une polyphonie baroque absolument originale. Installé en France en 1976, Roa Bastos épouse Iris Gimenez et enseigne la littérature hispano-américaine à l'Université de Toulouse jusqu'en 1983.
Après la chute du dictateur Alfredo Stroessner en 1989, il retourne dans son pays. Sa mort, le 26 avril 2005 à Asunción, est célébrée par trois jours de deuil national.
Ses autres oeuvres importantes sont : Veille de l'amiral, Le Procureur, À contre-vie et Madame Shui.