Manoirs de NewPort

L'établissement de nombreuses résidences d'été par de riches familles américaines à Newport remonte au milieu du XIXe siècle.

Ce sont d'abord les planteurs du Sud qui y font construire des cottages pour fuir les chaleurs estivales. Ils sont rapidement suivis par les familles fortunées du Nord, et l'on voit débarquer de grands noms comme les Vanderbilt ou les Astor.

Débute alors une course frénétique au luxe qui voit chaque grande famille essayer de surpasser l'autre par la beauté de ses fêtes et le gigantisme de sa demeure.

Les manoirs aujourd'hui, sous la tutelle de la société de préservation de Newport, sont au nombre de onze.

Parmi eux, le plus connu est le « Breakers », résidence d'été de Cornelius Vanderbilt.

À l'époque de sa construction, même les superlatifs sont insuffisants pour qualifier ce palais digne des plus grands maharadjahs. Ses 70 chambres, son hall d'entrée haut de deux étages, ses murs ornés de fines feuilles de platine, ses marbres et ses bois dorés? Tous ces éléments ostentatoires d'une richesse insolente contribuent à faire de cette demeure l'icône de l'architecture de l'âge doré américain.

À ses côtés, les autres manoirs sont presque des maisons ordinaires.
Le « Elms », propriété d'Edward Berwind, est plus modeste et se contente d'être une réplique du Château d'Asnières. Son intérieur est pourtant tout aussi royal. Outre de grandes fresques vénitiennes, il recèle aussi de riches tapisseries.
Le « Marble House », littéralement maison de marbre, propriété également de la famille Vanderbilt alors à l'apogée de sa fortune, est composé de plus de 14 000 m3 de marbre blanc. Son architecture est inspirée du petit Trianon de Versailles.

Des constructions plus modestes au charme discret comme le « Château-sur-Mer » et ses riches gravures sur bois italiennes, le « Hunter House » et ses meubles de l'époque coloniale et le « Green Animals » avec son jardin topiaire dont les arbustes sont taillés en forme d'animaux, valent néanmoins tout autant la visite.