Le peuplement du territoire et par conséquent la construction des premiers villages et l'exploitation de la terre, commence au 16e siècle, lorsque les Batammaribas fuient le Burkina Faso pour s'installer dans la région.
La région étant relativement montagneuse, les villages sont construits au pied des collines, afin de profiter de la fertilité de la terre. Les Batammaribas vivent en effet essentiellement de l'agriculture et de l'élevage de bovidés.
Chaque village est constitué par un nombre plus ou moins important de takientas, des maisons cylindriques en terre, surmontées par des tourelles sphériques ou par des toits de chaume coniques. La terre utilisée pour la construction est étalée en plusieurs couches, produisant un effet de rayures horizontales très particulier. Cette technique, utilisée depuis le 16e siècle, n'a que très peu évolué depuis.
Certains édifices comptent deux étages, selon la situation sociale du propriétaire. Des cases à toits plats servent éventuellement de greniers ou de silo. À proximité de chaque village se trouvent invariablement un espace cérémoniel, une ou plusieurs sources et un site où se pratiquent des cérémonies d'initiation.
L'architecture des takientas reprend en fait la morphologie humaine. La porte est assimilée à la bouche, les fenêtres représentent les yeux, tandis que les décorations et ornementations murales symbolisent les scarifications que les Batammaribas portent comme des bijoux sur leur peau.
De nombreux villages africains pratiquent traditionnellement la culture sur brûlis, ou autres méthodes de fertilisation de la terre qui, à force, nuisent à l'environnement. Ce n'est pas le cas des Batammaribas qui ont toujours cherché à vivre dans le plus profond respect de la nature. Irrigations et défrichages se font sans altération majeure du paysage existant.
Les Batammaribas pratiquent le culte animiste de l'eau. De nombreux rituels peuvent être observés à longueur d'année auprès des sources qui jouxtent les villages.
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