Poétesse portugaise
Florbela Espanca est née en 1894 à Vila Viçosa, en Alentejo (Portugal), d'une liaison extra-conjugale. Sa mère mourant prématurément, elle est élevée par sa belle-mère et son père, qui ne la reconnaîtra comme sa fille légitime que 19 ans après sa mort.
Lycéenne, puis étudiante en Lettres à Evora, Florbela publie des poèmes dans des journaux. En 1917, elle suit des cours de droit à Lisbonne, où elle rencontre des poètes et des femmes écrivains. Elle publie ses premiers poèmes dans le Livro de Mágoas en 1919 ; quatre ans après paraît le Livro de Soror Saudade. Ses attitudes de femme libérée et l'érotisme de certaines de ses ?uvres font rejeter la jeune et belle poétesse par la petite bourgeoisie. Sa condition de femme, provinciale de surcroît, lui bloque l'accès aux cercles littéraires.
En 1927, la mort d'Apeles, son frère, est une tragédie pour Florbela qui sombre dans la dépression alors qu'elle apprend les penchants homosexuels de son troisième époux.
A Matosinhos, le jour de ses 36 ans, la jeune femme se suicide aux barbituriques.
Proche du néo-romantisme, son oeuvre est rythmée par les thèmes de la souffrance, de la solitude et de l'aspiration à la plénitude, exprimés dans un langage passionnel et sensuel. Peu publiée de son vivant, la poétesse est aujourd'hui reconnue comme une grande figure de la poésie du XXe siècle.
Ses autres ?uvres importantes sont : Charneca em flor (1930), Máscaras do destino (1931) et Diário do último ano (1982).