Abbaye de Westminster

Selon la tradition, le site abrite depuis le 7e siècle une chapelle construite par le roi saxon Sebert, cette chapelle deviendra un lieu de pèlerinage chrétien. Puis entre 960 et 970, Saint Dunstan y installe une communauté de moines bénédictins.

Puis, vers 1050, le roi Édouard le Confesseur fait bâtir à l'emplacement actuel, proche du palais de Westminster, une église en pierre de Caen de style roman. Cette église sera lors de son décès, le lieu de son inhumation. L'église est obtient le statut d'abbaye le 28 décembre 1065, juste une semaine avant sa mort.

Henri III, passionné par l'histoire d'Édouard le Confesseur, fait rebâtir le cloître de l'abbaye dans un style gothique franco-anglais, vers le début du 13e siècle.

Puis, les travaux ne cessent de se poursuivre car chaque souverain ajoutera durant son règne, une partie à l'édifice. Les matériaux utilisés sont ainsi divers et proviennent de Caen, de Portland, ou de la vallée de la Loire.

Richard II fait ainsi effectuer de grands travaux sous la direction de l'architecte Henri Yevele.

Henry VII rajoute, en 1503, une chapelle dédiée à la Vierge Marie. Puis, les Bénédictins restaurent l'abbaye, en partie détruite par Henry VIII, et s'y installent. Mais Élisabeth 1er les expulse, pour en faire un lieu de culte dirigé par le souverain et non pas par l'archevêque.

Enfin, les deux tours de l'abbaye sont bâties entre 1722 et 1745.

L'abbaye est orientée selon l'axe est-ouest. Le visiteur pénètre par la façade ouest et suit la nef, longue de 50 m, en marchant vers l'est.

À mi-parcours, il trouve le ch?ur qui occupe 4 travées et abrite les orgues, puis le transept, orienté du nord au sud (la partie sud contenant le coin des poètes et la chapelle St Faith).


À l'extrémité de la nef, accessible au bout de quelques marches, il entre alors dans la chapelle Henri VII, ou chapelle des Dames, au gothique flamboyant.

Le Cloître est localisé à l'extérieur, près du mur sud de l'abbaye. Il abrite 4 salles, toutes bâties entre le 13e et le 15e siècle et reconstruites après le grand incendie de 1298.

A l'extérieur sud de l'abbaye, on y trouve des jardins, le musée, l'ancienne chambre des coffres des moines et la Maison du Chapitre (le Chapitre est l'institution qui gère l'abbaye).

Depuis le couronnement du roi Harold, puis de William le Conquérant en 1066, la plupart des souverains britanniques, ont été couronnés dans l'Abbaye et y ont été inhumés. Par tradition, l'archevêque de Canterbury qui dirige toujours ces cérémonies.

Une représentation de l'abbaye d'Édouard le Confesseur, bâtie en 1050 dans un style roman, tout comme celle du palais adjacent de Westminster, figure dans la célèbre tapisserie de Bayeux.

Au dix-neuvième siècle, l'Abbaye de Westminster est une grande école, la troisième d'Angleterre après Oxford et Cambridge.