Réalisée en 1874, par le peintre, sculpteur, dessinateur et graveur français, Gustave Doré, Les Saltimbanques est une toile de 2,24 mètres sur 1,84 mètres, représentant une famille de saltimbanques dont le fils s'est blessé. Elle s'inscrit plus particulièrement dans la lignée des peintures de Gustave Doré, généralement très réalistes et représentant souvent la misère observée par le peintre, dans les rues de Londres ou de Paris.
La scène représentée dans le tableau se déroule suite à un accident qui s'est produit lors d'un numéro de funambule réalisé par le fils de la famille. Ce dernier, sérieusement blessé à la tête, se tient dans les bras de sa mère assise sur un banc, tandis que le père légèrement en retrait observe la scène avec une profonde impuissance et désolation.
Ici, Gustave Doré a avant tout d'abord cherché à représenter la souffrance de l'enfant, ainsi que la tristesse des parents à travers l'utilisation de couleurs blafardes sur les personnages, notamment de l'enfant, en contraste avec le fond du tableau, beaucoup plus obscure. L'extrême pâleur de l'enfant laisse presque présager sa mort. Grâce aux divers éléments iconographiques, peints au premier plan ( cartes, balles, trompette), l'on peut par ailleurs facilement imaginer les numéros réalisés par la famille pour le spectacle.
Cette représentation rappelle enfin un thème iconographique chrétien, celui de La Pietà, où la Vierge Marie pleure la mort du Christ avant la mise au tombeau. Les Saltimbanques est aujourd'hui exposée en Auvergne, au musée d'art Roger-Quillot de Clermont-ferrand.