Poète azéri
Mirza Alekber Sabir est né le 30 mai 1862 à Shamakhy, en Azerbaïdjan. Il étudie d'abord à l'école des mollahs puis entre à 12 ans à l'école du célèbre poète Seyid Azim Shirvani qui aura sur lui une forte influence. Alors que son père, fabricant de savon, tente d'en faire un marchand, il s'enfuit. Il est ramené à la maison, mais les idées qu'il défend dans ses oeuvres nuisent au commerce.
Sabir voyage alors à travers l'Orient musulman. L'arriération et la piètre situation des populations qu'il y rencontre nourrissent sa verve satirique. Il écrit alors dans le journal Molla Nasreddin qu'il contribue à rendre très populaire. Ses vers impitoyables pointent tous les problèmes de la société azéri: l'arbitraire des fonctionnaires tsaristes, l'arriération du clergé, l'oppression des femmes, la situation sociale des travailleurs... Sa poésie lui vaut attaques et persécutions auxquelles il tente d'échapper en multipliant les noms de plume. Le poète est également célèbre à l'étranger en Turquie mais aussi, à travers la traduction, en Iran, en Afghanistan et en Russie. En 1910, il crée à Bakou une école où il enseigne la charia et le farsi (persan). Envoyé à Tiflis (Tbilissi) pour faire soigner son foie, il refuse l'opération et retourne à Shamakhy où il meurt le 12 juin 1911.
Ses autres oeuvres principales sont: Hophopname (satires), Galop dans la rivière, Pauvre petite fille, Action de grâce, Questions et réponses, et Travailleurs de Bakou.