Écrivain et homme politique slave
Ivo Andric est né dans une famille d'artisans le 9 octobre 1892, dans le village de Dolac, près de Travnik, en Bosnie-Herzégovine orientale, alors ottomane et sous occupation autrichienne. Son enfance baigne dans une mosaïque culturelle où se côtoient les cultures austro-hongroise, croate, catholique et musulmane.
Ses études l'emmènent à Zagreb, Vienne, Cracovie et Graz mais les Balkans gardent toujours sa préférence. Pendant la Première Guerre mondiale, ses convictions politiques « yougoslavistes » lui valent d'être emprisonné avec nombre de sympathisants serbes. Dès 1919, il participe activement à la construction du nouveau royaume et devient ambassadeur. Il délaisse sa langue natale pour l'ékavien, son équivalent serbe, langue dans laquelle il écrira les deux tiers de son oeuvre. En 1945, il se déclare serbe et s'installe à Belgrade jusqu'à sa mort. Il dédie dès lors sa vie à son oeuvre. Le pont sur la Drina, et La chronique de Travnik illustrent à merveille son écriture impressionniste. Ces ouvrages, tout comme le reste de son oeuvre, offrent deux versants : l'exigence historique et l'hommage aux Balkans. En 1961, Ivo Andric reçoit le prix Nobel de littérature et accède à une renommée internationale, en tant que précurseur du roman historique et naturaliste. L'écrivain décède en 1975.
Ses autres oeuvres importantes sont : Contes au fil du temps, La Cour maudite, Titanic et autres contes juifs de Bosnie, L'éléphant du vizir et Omer Pacha Latas.