Écrivain espagnol
Mercè Rodoreda est née à Barcelone le 10 octobre 1908.
La jeune femme se marie en 1920 avec son oncle de quatorze ans son aîné. A l'âge de vingt-trois ans, elle publie son premier roman, Aloma, pour lequel elle obtient le prix Creixells en 1938. Loin d'être satisfaite de son ouvrage, Rodoreda le réécrit entièrement en 1969.
Après la Guerre d'Espagne, Mercè Rodoreda s'exile en France et rejoint la communauté des intellectuels catalans. Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, l'écrivain s'enfuit de Paris et rejoint la Suisse.
Depuis Genève, Rodoreda publie La place du Diamant, qui lui assure immédiatement une renommée internationale. Le livre, qui dépeint les années de la guerre civile espagnole à travers le récit d'une femme, est traduit dans plus de trente langues.
Dans les années 1970, l'écrivain quitte la Suisse et décide de retourner en Catalogne, à Romanya de la Selva. En 1974, Mercè Rodoreda publie Mirall trencat (Miroir brisé), non traduit en français.
Son recueil de contes Viatges i flors est édité en 1980, tout comme son dernier roman Tant et tant de guerre, pour lequel l'auteure reçoit le Prix d'Honneur des Lettres Catalanes.
Victime d'un cancer, Mercè Rodoreda meurt à Gérone en 1983.
Ses autres oeuvres importantes sont : Rue des Camélias (Prix San Jordi, la plus haute récompense littéraire catalane, en 1966), Une baleine nommée Cristina et autres nouvelles (1967) et La mort et le printemps (paru à titre posthume en 1986).