Homme politique chypriote
Mikhail Mouskos est né à Ano Panaïa, dans le district de Paphos, sur l'île de Chypre, le 13 août 1913. En 1946, il débute comme prêtre au monastère orthodoxe de Kykkos, devient évêque de Kition en 1948, puis archevêque de Nicosie et primat de Chypre en 1950, sous le nom de Makarios III. L'île, administrée par la Grande-Bretagne, comprend deux communautés : grecque et turque. Makarios fonde le mouvement de résistance cypriote EOKA et est exilé aux Seychelles par les Anglais en 1956, pour complicité de terrorisme. À l'indépendance de Chypre, qui devient membre du Commonwealth en 1960, il est élu Président de la République, est appelé « ethnarque » (chef religieux de l'État). Il est surnommé le « Castro cypriote » pour avoir soutenu l'indépendance et avoir participé à la conférence des pays non-alignés de Belgrade.
Réélu en 1968 avec 96% des voix contre Evdokas qui prône le rattachement à la Grèce, il est déposé temporairement en 1974 par la junte militaire grecque qui place Nikos Sampson à la tête de Chypre. La Turquie en profite pour envahir le Nord de Chypre. Makarios plaide son cas à l'ONU et reprend ses fonctions dans une île partagée en deux, situation qui prévaut toujours. Il meurt soudainement d'une crise cardiaque le 3 août 1977. Son coeur est placé dans sa chambre de l'archevêché de Nicosie, son corps enterré, selon sa volonté, près du monastère où il avait commencé sa carrière. Une imposante statue de lui trône à Nicosie, la capitale.