Peintre salvadorien
Noé Canjura est né en 1924 à Apopa, près de San Salvador, la capitale du Salvador. Fils de paysans pauvres, il commence à travailler très jeune et ce n'est qu'à 17 ans qu'il découvre sa vocation. Elève de l'Académie de peinture de Valero Lecha, il participe alors à des expositions collectives et sa toile El indio Cristo séduit la critique lors du « Salon des jeunes peintres du Salvador » en 1946. Continuant ses études au Guatemala puis au Mexique, il obtient une bourse pour se rendre en France en 1949. Admis aux Beaux-Arts de Paris, il y apprend l'art de la fresque mais reste attaché aux sujets de son pays dont il représente la beauté des paysages ainsi que les conditions de vie difficiles.
Installé en France, il ne retourne que rarement au Salvador mais en 1957, il en redécouvre avec un oeil neuf les couleurs et la lumière. Ces deux éléments vont alors devenir fondamentaux dans son art.
Bien qu'influencée par Gauguin, sa peinture échappe à tous les formalismes. Avec une maîtrise merveilleuse des tonalités et des textures, cet homme humble et sensible cherche à traduire dans ses toiles la vérité de ses sentiments tout en restant proche de la réalité. Cette simplicité du regard s'impose dès sa première exposition en France en 1953 et lui permet bientôt d'être exposé en Europe, en Amérique Latine, aux Etats-Unis et en Israël.
Décédé en 1970, il est considéré comme le plus grand peintre salvadorien.
Ses oeuvres principales sont La promenade des fleurs et La foule.