Homme politique guinéen
Ahmed Sékou Touré est né d'une famille modeste de l'ethnie « malinké » le 9 janvier 1922 à Faranah. Il est employé à la Poste de Conakry en 1945, dans laquelle il fonde le Syndicat des Travailleurs des PTT. En 1952, celui-ci crée et prend la direction du Parti Démocratique de Guinée.
Par la suite, il est élu maire de Conakry et député à l'Assemblée Nationale Française, avant de devenir vice-président du Conseil du Gouvernement de Guinée (après avoir conduit le traité d'indépendance de la Guinée en octobre 1958). Alors qu'en France, le général De Gaulle organise l'indépendance de ses colonies d'Afrique réunies autour de la « Communauté Franco-Africaine », le leader guinéen, qui entretient d'exécrables rapports avec le Président de la République, est le seul à refuser d'entrer dans cette entente et impose une rupture définitive avec les anciens colonisateurs.
En janvier 1959, le politicien devient le nouveau chef d'État du pays. Sa politique oscille entre le maoïsme de la Chine et le communisme de l'Union Soviétique. Plusieurs tentatives d'assassinat sur sa personne vont exacerber sa paranoïa, le régime va alors s'enfoncer dans la dictature. Le Président accuse la France de vouloir le renverser et rompt toutes relations diplomatiques en 1965. Se tournant de plus en plus vers l'Islam, Sékou Touré noue des relations avec des organisations islamiques. Il est réélu en 1982 mais décède d'une intervention chirurgicale, à Cleveland dans l'Ohio, le 24 mars 1984.