Lottery Farm

La réserve se trouve sur le terrain de la première sucrerie de l'île, active de 1721 à 1848 et dénommée alors plantation de sucre de la Loterie. Les colons néerlandais font venir à l'époque plusieurs centaines d'esclaves, pour travailler dans les champs de cannes à sucre. Les traces de cette activité se devinent dans le parc.

En 1995, après le passage de l'ouragan Luis, B.J. Welch, homme d'affaires et entrepreneur américain, décide par passion de racheter le site, laissé à l'abandon depuis près de 25 ans.

Pour imposer son parc, il sait qu'il doit innover. Inspiré par l'écologie, il choisit d'en faire une réserve naturelle. Il y prône un mode de vie proche de la nature dans lequel l'homme s'intègre à l'environnement sans le détériorer.

Dès son ouverture en 1999, le succès du parc est quasi immédiat et ne se dément pas.

Situé au centre de l'île, sur le massif montagneux du Pic Paradis, le parc réserve aux amateurs 63 ha de végétation, aux arbres parfois tricentenaires.

En parcourant les nombreux kilomètres de pistes de randonnée, le visiteur effectue une traversée de la forêt afin de découvrir ses trésors biologiques.

Il accomplit également un voyage dans le temps et découvre des bribes d'un passé parfois douloureux.

Ainsi, des vestiges de murs ou la présence de végétaux étranges rappellent les affres de la servitude. Les esclaves estimaient alors que les formes irrégulières des « arbres animaux », rapportés d'Afrique, étaient l'?uvre des esprits animaliers.

La rude ascension du Pic Paradis (haut de 427 m) est récompensée par une vue superbe sur Orient Beach et les îles de Saint-Barthélemy et d'Anguilla.

L'exploration se poursuit, grâce à un parcours ardu fait de ponts suspendus, de cordes et de descentes sur câble. La découverte se prolonge alors par les airs, au-dessus de la forêt. D'arbre en arbre, le visiteur flotte littéralement et effleure du doigt les cimes des manguiers géants et des ébéniers bicentenaires.

L'ambiance irréelle composée des cris de la forêt, du chant des oiseaux et du murmure des sources, renvoie le randonneur dans la préhistoire.

Après ce voyage dans le temps et dans l'espace, une fois que la peur et le frisson seront passés, le voyageur pourra apprécier l'atmosphère quasi spirituelle de son hôtel, étonnamment semblable à celle d'un âshram.

Des cours de yoga et de méditation sont prodigués dans le parc, en accord avec la philosophie et le mode de vie prônés par le créateur de la réserve.