Porte d'Ishtar (580 av. JC)

Dédiée à Ishtar, déesse de l'amour, de la guerre, de la vie et de la mort, la porte d'Ishtar est l'une des huit portes de la cité intérieure de Babylone et l'un des symboles majeurs de cette ancienne ville, située dans l'actuel Irak. Son nom culturel est « Ishtar Sakipat Tebisha », soit « Ishtar est victorieuse de ses ennemis ». Elle a aujourd'hui été reconstituée et exposée au musée Pergame à Berlin, en Allemagne.
Sa construction remonte à 580 av. J-C., sous le règne du roi Nabuchodonosor II. A cette époque, la porte joue un rôle important dans la symbolique religieuse et culturelle de Babylone, puisqu'elle marque l'entrée de la ville, mais aussi d'une longue avenue (la voie processionnelle), menant à la ziggourat de Babylone et au temple du dieu Marduk, le protecteur de Babylone.
Concernant son architecture, la porte, d'une hauteur de 15 à 18 mètres, est en réalité composée de deux portes aux tours carrées, une cour couverte se trouvant entre les deux. Ses façades, recouvertes de tuiles émaillées bleues, sont quant à elles considérées comme les éléments les plus estimés de l'art proche-oriental. Des symboles des dieux Adad et Marduk, y sont par ailleurs représentés. On peut ainsi apercevoir des rangées de taureaux et de dragons sur toute la surface de l'édifice. Le taureau symbolisant Adad, divinité de la foudre, de l'orage et de la tempête, et le dragon Marduk. Plus loin, des frises de lions en marche, les animaux sacrés d'Ishtar, sont également visibles sur la paroi de la salle du trône de Nabuchodonosor II, et sur les façades de la Voie des Processions.