Belle de Louisville

L'Idlewild (nom initial du Belle de Louisville) est construit en 1914 par la firme James Rees & Sons pour le compte de la compagnie West Memphis Packet. Il est mis à l'eau à Pittsburgh, sur la rivière Allegheny.

La Belle de Louisville se distingue par sa coque en acier - novatrice à l'époque de sa construction - qui rend le navire très léger et lui permet de naviguer même par faible profondeur.

Au début, l'Idlewild fait office de ferry et transporte des passagers entre Memphis dans le Tennessee et West Memphis dans l'Arkansas. Dans les années 1920, il sert à organiser des excursions flottantes entre l'Ohio et l'Illinois. En 1931, il est racheté par la Rose Island Company et finit à Louisville. De 1934 à 1946, il devient un bâtiment militaire, puis un établissement de nuit pour les troupes stationnées dans la région.
En 1947, l'Idlewild est vendu à J. Herod Gorsage qui le rebaptise Avalon et le confie à la direction du capitaine Ben Winters.
En 1949, le bateau change de nouveau de propriétaire. Le groupe d'investisseurs de Cincinnati qui l'exploite étend son trajet de transport au Nebraska, au Minnesota et à la Virginie de l'Ouest. L'Avalon continue son activité jusqu'en 1962, où il est vendu aux enchères pour échapper à la démolition. Le bâtiment est en effet devenu impropre à la navigation et nécessite de nombreuses réparations.
Lors de cette vente aux enchères, Marlow Cook - un juge du comté de Jefferson - acquiert l'Avalon pour 34 000 dollars et le renomme Belle de Louisville. Comme les fonds utilisés pour l'achat proviennent de la caisse communale, le bateau devient la propriété de la ville.

La Belle de Louisville accueille alors diverses festivités municipales. Le 30 avril 1963, une course est organisée entre la Belle de Louisville et le Delta Queen, un autre bateau à vapeur. Cette course est depuis devenue une tradition qui se renouvelle les mercredis précédant le Derby de Louisville. Aujourd'hui, le vieux bateau à vapeur est également présent lors de grands évènements annuels comme le Kentucky Oaks ou le Kentucky Derby. Il est toujours exploité par le gouvernement métropolitain de Louisville.