Poète koweïtien.
Né en 1887 au Koweït, dans la région du Sharq, Zaïd Al-Harb est élevé dans la maison familiale de son grand-père. Il commence à travailler comme marin en compagnie de ses oncles. Intéressé par le commerce maritime, il voyage en Inde, au Yémen et le long de la côte est de l'Afrique. En 1920, il participe à la bataille d'Al-Jahra pour la défense de la patrie koweïtienne menacée par les intérêts contradictoires du protecteur britannique de l'Arabie saoudite et de l'Irak, qui considérait le Koweït comme une simple province. Il devient aveugle en 1952. Les oeuvres de Zaïd Al-Harb insistent sur les aspects sociaux et politiques du monde arabe et, en particulier, sur la rudesse du mode de vie de la population laborieuse, immergée dans une contrée aride, où l'activité économique prédominante était la plongée pour la recherche perlière, source unique de revenus avant l'avènement de l'ère du pétrole sur les nappes quasi intarissables sur lesquelles repose l'Émirat du Koweït. La demande internationale croissante d'«or noir» transforme alors l'économie du pays de manière radicale, rendant, a posteriori, obsolète les préoccupations du poète, pourtant reconnu comme principal écrivain de culture nationale. Al-Harb décède le 21 février 1972, soit antérieurement au premier choc pétrolier (1973-1974) qui garantira aux koweïtiens un PIB par tête parmi les plus élevés du monde.
Sa fille Ghanima publie au Koweït, en 1977, une édition commentée des poèmes de Zaïd Al-Harb.