Femme politique et écrivain néo-calédonienne
Déwé Gorodey est née le 1er juin 1949 à Ponérihouen en Nouvelle-Calédonie.
Après avoir suivi toute sa scolarité à Houaïlou, la jeune femme passe son baccalauréat à Nouméa, puis obtient une licence de lettres modernes à l'Université de Montpellier. Commence alors en 1974 une longue carrière de professeur de français.
Parallèlement à sa carrière universitaire, Déwé Gorodey s'engage en politique dans les années 70, au sein des Foulards rouges, un mouvement indépendantiste, puis au sein du Groupe 1878.
En 1976 elle participe à la création du Palika, le Parti de libération kanak. Ses positions la conduisent à être emprisonnée à trois reprises entre 1974 et 1977.
Militante féministe, Déwé Gorodey est envoyée en mission au Mali en 1992.
Parallèlement, elle publie deux recueils de nouvelles.
Dire le vrai, recueil de 18 poèmes cosigné en 1999 avec l'écrivain calédonien Nicolas Kurtovitch, est certainement son acte littéraire politique le plus fort. A partir de 1999, Déwé Gorodey enseigne l'histoire de la littérature du Pacifique à l'Université de Nouméa.
En 2002, l'écrivain, dont l'?uvre est étudiée en Australie et en Nouvelle-Zélande, participe au Salon du Livre d'Ouessant.
Depuis 2004, Déwé Gorodey assume les fonctions de vice-présidente du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge de la culture et de la condition féminine.
Ses autres oeuvres importantes sont : Sous les cendres des conques (1985), Le vol de la parole (2002) et l'Épave (2005).