Peintre et révolutionnaire français
Né le 11 avril 1764, fils d'un maître ébéniste, François Topino-Lebrun étudie la peinture à l'académie de Marseille. Il rencontre lors d'un voyage à Rome en 1784 Jacques Louis David, qui le considèrera comme l'un de ses disciples favoris. Il va donc lui permettre d'étudier pendant trois ans dans son atelier et à l'Académie royale. Parallèlement, Topino se lie avec des artistes en faveur de la Révolution française. Menacé par les autorités romaines, il revient à Paris en décembre 1792 et obtient l'année suivante une mission du Ministère de l'intérieur pour connaître l'état d'esprit des Marseillais. Par la suite, il devient juré et témoigne notamment au procès de Danton. Il conserve son poste de juré dans un tribunal révolutionnaire jusqu'en décembre 1794, puis le quitte pour revenir à la peinture.
En 1795, il part en mission officielle avec le Montagnard Bassal en Suisse. A la fois membre du « club du manège », réunissant les Jacobins, et sympathisant babouviste (partisan de l'égalité absolue entre les hommes), il est 'accusé d'être impliqué dans un complot visant à tuer Napoléon Bonaparte en octobre 1800. Le peintre est arrêté avec d'autres Jacobins. Bien qu'il clame son innocence et qu'il n'y ait aucune preuve contre lui, il est condamné à mort. François Topino-Lebrun est guillotiné le 30 janvier 1801 à Paris.
Ses principales ?uvres sont : La Mort de Caius Gracchus (1797) et Siège de Sparte par Pyrrhus.