Militante politique franco-africaine
Andrée Blouin est née le 16 décembre 1921 dans le village de Bessou, en République Centrafricaine. La petite fille est le fruit de l'union d'une femme africaine, d'origine Banziri avec un commerçant français. À une époque où le mariage interracial était réprouvé, les enfants au teint trop clair étaient « jetés » dans des orphelinats. Blouin n'y échappera pas. Cette petite fille « un peu trop blanche » est arrachée à sa mère à l'âge de trois ans et enfermée dans un couvent de Brazzaville, d'où elle ne sortira qu'à l'âge adulte.
Révoltée par l'apartheid mis en place par l'Europe dans ses colonies africaines, Andrée Blouin s'engage pleinement dans les luttes politiques conduisant à l'indépendance de la Guinée et du Congo. La jeune femme milite aux côtés de chefs charismatiques africains tels que Sékou Touré ou encore Patrice Lumumba, dont elle sera la confidente. Surnommée la « passionaria noire », cette jolie femme à la peau brune et à la voix vibrante, communique sa foi aux foules. Expulsée du Congo après le meurtre de Lumumba, elle se réfugie en Suisse et sera victime de deux tentatives d'assassinat. Au début des années 1980, aidée par Jean Mackellar, biographe américaine, Andrée Blouin raconte l'histoire de sa vie. Son récit est publié aux États-Unis, uniquement en langue anglaise. Elle décède en 1986.
La principale oeuvre d'Andrée Blouin est : My country, Africa : autobiography of the black pasionaria. (1983).