Historien des religions, philosophe, mythologue et romancier roumain
Mircea Eliade est né en 1907 à Bucarest en Roumanie. Dès l'âge de treize ans, le jeune garçon écrit son premier article dans un journal de vulgarisation scientifique, l'ennemi du ver à soie, suivi quelques mois plus tard d'une nouvelle fantastique Comment j'ai découvert la pierre philosophale. Il s'intéresse très tôt à la philosophie, à la philologie et à l'étude des langues étrangères (il parlera couramment huit langues). Etudiant en philosophie à l'université de Bucarest, le jeune homme se lie d'amitié avec Cioran et Eugène Ionesco. A vingt et un ans, Eliade part en Inde étudier les religions orientales. Il séjourne trois ans à Calcutta où il rencontre Gandhi. Ce voyage sera pour lui une véritable initiation, qui marquera ses travaux ultérieurs. De retour à Bucarest, il obtient son doctorat avec une thèse soutenue en 1933 et publiée en 1954 sous le titre Le yoga, immortalité et liberté. De 1933 à 1940, ami avec le philosophe d'extrême droite, Nae Ionscu, Eliade enseigne la philosophie à l'université de Bucarest. L'écrivain étudie la présence des mythes chez l'homme et les phénomènes religieux à travers la diversité des cultures. Il est nommé ensuite attaché culturel auprès de la légation de Roumanie à Londres puis devient conseiller et responsable de presse à l'ambassade de Roumanie située à Lisbonne. Après la Seconde Guerre mondiale, Eliade enseigne à Paris avant d'accepter une chaire d'histoire des religions à l'Université de Chicago.
Considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions, Mircea Eliade meurt à Chicago le 22 avril 1986.
Ses principales ?uvres sont : Le sacré et le Profane (1956), Traité d'histoire des religions et Le mythe de l'éternel retour.