Poète, écrivain, journaliste, historien, et lexicographe tadjik
Sadriddin Ayni est l'un des auteurs les plus importants du pays. Il est né en 1878, dans le village de Sakhara, situé dans ce qui s'appelle alors l'Emirat de Boukhara. Devenu orphelin à l'âge de 12 ans, il part rejoindre son frère qui habite à Boukhara. C'est à cette période qu'il apprend à écrire en arabe. Devenu adulte, il prend part dans les années 1920 à la révolution russe en Ouzbékistan et au Tadjikistan. En 1934, il est le seul représentant tadjik à prendre part au Congrès des écrivains soviétiques. Ayant survécu aux Grandes Purges, il a été membre du Soviet Suprême du Tadjikistan pendant 20 ans. A trois reprises, Sadriddin Ayni a été récompensé par l'Ordre de Lénine et il a également été le premier président de l'Académie des Sciences du Tadjikistan.
A partir de 1922, ses différents ouvrages mettent en avant le nationalisme tadjik, qui va survivre à la chute de l'Union Soviétique. Publié en 1934, Dokhunda est le premier roman tadjik rédigé en langue tadjik. Sadriddin Ayni est à l'origine de la création de la littérature tadjik, qui était auparavant interdite dans l'Emirat de Boukhara. Il a particulièrement aidé au rétablissement de la littérature au Tadjikistan et en Ouzbékistan. Suite à sa mort à Dushanbe le 15 juillet 1954, un mausolée a été construit en son honneur.
Ses autres oeuvres importantes sont: Yoddoshtho, The Slave, The Bukhara Executioners.