Homme d'État togolais. Président de la République togolaise (1967-2005)
Gnassingbé Eyadema serait né en 1935 à Pya, dans la région de la Kara, au nord du Togo : un certain flou est entretenu sur son enfance. Le décès prématuré de son père le contraint à travailler très jeune. En 1954, alors que le jeune homme se trouve au Dahomey (actuel Bénin), il est recruté dans l'armée coloniale française. Envoyé en Indochine puis en Algérie, il termine la guerre avec le grade de sergent.
En 1963, Gnassingbé Eyadema participe à l'assassinat de Sylvanus Olympio, le premier Président du Togo. Il rejoint par la suite l'armée togolaise, dont il devient le Chef d'État-major.
En 1967, le politicien renverse le second président et s'empare du pouvoir, avec l'appui de la France. Deux ans plus tard il fonde le Rassemblement du peuple togolais, parti unique du pays.
Plébiscité en 1972, il sera « réélu » régulièrement jusqu'en 2003. Suite aux pressions exercées par François Mitterrand pour l'instauration du multipartisme, un régime semi-présidentiel éphémère est instauré en 1991. Puis, Gnassingbé Eyadema réprime de violents troubles politiques et sociaux ; la Communauté européenne décide alors de suspendre sa coopération avec le Togo. Cela lui fournira ainsi l'occasion de reprendre tous les pouvoirs.
Les organisations de défense des droits de l'homme ont régulièrement dénoncé les exactions sous sa présidence. Gnassingbé Eyadema meurt le 5 février 2005, d'une crise cardiaque, à bord de son avion présidentiel. L'un de ses fils prendra ensuite les reines de la présidence. Il est enterré dans sa ville natale de Pya.