Poète soufi turkmène
Magtymguly Pyragy est né en 1733 dans le village d'Haji Qushan près de Gonbad Kavoos en Iran. Son père, chef de file universitaire et poète, lui enseigne le persan et l'arabe. A l'âge de 9 ans, le jeune auteur écrit son poème fondateur, Apocalypse, qu'il n'aura de cesse de retravailler au cours de son existence. Il étudie ensuite les lettres et la poésie en même temps qu'il se forme à l'orfèvrerie et à la sellerie à Boukhara puis à Khiva. Cette double éducation fait de lui un homme humble, qui donne la priorité aux valeurs morales. À la fin de ses études, le jeune homme obtient le titre d'enseignant et retourne dans son village où il se partage entre l'enseignement, la poésie et l'artisanat.
Victime de l'oppression, ses textes traitent des injustices sociales, de la foi et sont une exhortation au bonheur du peuple. Soufiste convaincu, le poète n'hésite pas à parcourir les territoires turkmènes alors aux prises des shahs persans et des dirigeants de l'Afghanistan afin d'intercéder en faveur de l'indépendance et de l'autonomie de son peuple. Ce périple le mène en prison où, porté par la foi, il continue d'écrire. Pyragy semble être mort à la suite des injustices subies lors de l'oppression, notamment la destruction et le vol d'une grande partie de son oeuvre. La date de son décès est estimée à la fin du XVIIIe siècle.
Une partie de ses poèmes a été éditée dans le Ruhnama et portée ainsi à la connaissance du peuple turkmène en 1991.