Écrivain et poète espagnol
Rafael Alberti Merello, né le 16 décembre 1902 à El Puerto de Santa María en Andalousie, suit sa famille à Madrid en 1917. Le jeune homme abandonne ses études pour peindre et lire les poètes modernistes. Il rencontre les artistes avant-gardistes de la Génération de 27, dont Luis Buñuel et Federico García Lorca, qui devient son ami et mentor.
Alberti connaît le succès dès 1925 avec un recueil de poèmes, Le Marin à terre (Prix national de littérature). Il compose d'autres oeuvres d'inspiration populaire, marquées par le maniérisme du maître baroque espagnol Gongorá. Le recueil Sur les anges (1929) est d'une veine plus surréaliste. Militant du Parti communiste, Alberti met son talent au service de son idéal révolutionnaire, comme en témoignent le drame L'homme inhabité (1930) et les poésies regroupées dans El poeta en la calle de 1938. Lors de la guerre civile espagnole (1936-39), l'écrivain combat avec les républicains. Après la défaite, il vit 38 ans d'exil en Argentine (1940-1963), puis à Rome. Ses écrits sont empreints de nostalgie, tel Entre l'oeillet et l'épée, évocation de son pays. A son retour en Espagne en 1977, Alberti démissionne de son siège de député communiste et se consacre à son oeuvre, couronnée par le Prix Cervantès de Littérature en 1983. Le peintre-poète décède le 27 octobre 1999.
Ses autres oeuvres importantes sont : A la pintura, Nuit de guerre au Musée du Prado, Roma peligro para caminantes, Canciones para Altair et La arboleda perdida.