D'après les fouilles archéologiques, l'endroit comporte un lieu de culte et des logements du peuple Mojocoya, construits déjà vers l'an 300 de notre ère. Les sculptures du grand rocher datent également de cette période.
Les Incas s'implantent sur le site au 14e siècle et en font une métropole régionale. En effet, les excavations ont permis de découvrir une grande place centrale entourée de bâtiments publics incas. Les plaines limitrophes sont aménagées en terrasses pour être cultivées.
Les colons espagnols, dont la date d'arrivée sur les lieux reste inconnue, remarquent que l'emplacement du fort Samaipata est stratégique. Ils s'y installent donc et font de l'endroit une étape incontournable, située sur l'itinéraire reliant Asunción à Santa Cruz.
Lorsque la ville de Samaipata est fondée, l'ancien village du fort de Samaipata devient de moins en moins fréquenté. Il finit par être abandonné et est assailli par la végétation.
Après avoir été déserté et isolé pendant une longue période, le site est redécouvert par les archéologues vers la fin du 18e siècle. Les fouilles approfondies n'ont commencé qu'au début du 21e siècle et n'ont révélé jusqu'à présent que 20 % du site.
Le fort de Samaipata est l'un des sites archéologiques les plus impressionnants du monde. Il comprend deux parties : le sommet rocheux sculpté et un complexe de bâtiments qui se trouve plus au sud.
Cette énorme roche de grès rougeâtre se compose de deux subdivisions naturelles : la partie haute est appelée « El Mirador ». La partie basse est largement plus imposante : elle mesure environ 220 m de hauteur pour 50 m de largeur et s'étale sur une superficie de 1 ha. Le rocher comporte des sculptures géométriques, des gravures d'animaux (des félins, des serpents...) des canaux d'irrigation et divers récipients. Les chercheurs attribuent une signification religieuse à tous ces éléments, bien que la vérité reste encore à découvrir.
Le soubassement du sommet de grès rouge comporte aussi des constructions incas et hispaniques, comme des maisons ou des sanctuaires en ruine dont seule la partie taillée dans la roche subsiste encore.
Le site comprend plusieurs plateformes artificielles qui ont accueilli des structures incas tels qu'un centre administratif ou des monuments de rituel.
Les fouilles ont permis de découvrir des ruines de maisons pré incas et des « kanchas » (des sortes de petites constructions entourées de murs) situées à quelques mètres de la colline. Les terrasses qui servaient à la culture, sont accessibles par des gradins de pierre et comprennent un système de drainage minutieusement établi.
Les gravures de la partie basse de la colline de grès rouge témoignent de l'apogée artistique qu'ont atteint leurs auteurs. Ces ?uvres monumentales prouvent une maîtrise sans égal des outils, des matériaux et de l'art rupestre.
Vacances en Bolivie
Autres lieux en Bolivie