Écrivain camerounais, romancier et essayiste engagé
Alexandre Biyidi-Awala, dit Mongo Beti, est né le 30 juin 1932 à Akométam au Cameroun. Il passe son bac à Yaoundé en 1951 et part en France suivre des études de Lettres, à Aix-en-Provence puis à la Sorbonne à Paris.
En 1953, il publie une nouvelle, Sans haine et sans amour, puis le roman Ville cruelle signé Eza Boto aux éditions Présence Africaine (1954). Le pauvre Christ de Bomba paraît sous son nom de plume Mongo Beti en 1956.
En 1958, l'écrivain travaille pour la revue Preuves et comme maître auxiliaire au lycée de Rambouillet. L'année suivante, Beti est nommé professeur au lycée de Lamballe. Il passe l'Agrégation de Lettres classiques en 1966 puis enseigne au lycée Corneille de Rouen.
Le livre Main basse sur le Cameroun, autopsie d'une décolonisation, publié par François Maspero, est censuré en 1972 (l'annulation de l'arrêté est obtenue en 1976).
En 1978, Mongo Beti crée avec son épouse la revue bimestrielle Peuples Noirs Peuples africains, où sont dénoncés inlassablement jusqu'en 1991 les maux apportés en Afrique par les néo-coloniaux.
Cette même année, l'auteur retourne au Cameroun, où il prend sa retraite en 1994. Il ouvre à Yaoundé la Librairie des Peuples noirs, crée des associations de défense des citoyens et continue à produire des romans.
L'écrivain meurt à l'hôpital de Douala le 7 octobre 2001.
Ses autres oeuvres importantes sont : Mission terminée (1958), L'histoire du fou (1994) et Trop de soleil tue l'amour (1999).