Artiste-peintre cap-verdien
Kiki Lima voit le jour le 15 avril 1953 sur une des îles du Cap Vert. Dans un premier temps, il se prédestine à des études juridiques : il part ainsi au Portugal pour y faire ses études et s'installe à Lisbonne. Cependant, à l'issue de ses deux premières années de droit, il s'aperçoit qu'il s'est trompé de voie.
Alors qu'il est déjà père de 5 enfants, le jeune homme se lance alors dans l'art de la peinture (qu'il découvre à la fin de son adolescence), pour faire vivre sa famille. Grâce à quelques amis bien placés, il connaît rapidement la notoriété et est aujourd'hui l'un des rares africains à avoir une galerie d'art au Portugal. Après une période sombre, où la misère a hanté son inspiration, Lima se consacre par la suite à la mise en valeur de l'aspect joyeux et vif de ses personnages en laissant ressortir une grande luminosité dans ses oeuvres.
Malgré son succès, le peintre est rapidement saisi par une intense nostalgie : c'est pourquoi il revient au Cap Vert et crée la Kaza d'Ajinha, un espace de solidarité et de culture. La peinture, la sculpture et le dessin lui permettent de libérer l'expression artistique de son identité culturelle en rompant avec le formalisme des discours occidentaux. S'il ressent « la nécessité de peindre comme un besoin absolument vital », cet artiste multi facettes est également un interprète reconnu.
Voici quelques-unes des oeuvres de l'artiste : La marchande de poissons, la Rue de Lisbonne, le Commerce du Coin et Musique.