Gortyne

La légende raconte que Zeus se serait transformé en taureau blanc afin de séduire Europe, une princesse phénicienne, et l'emmener en Crète, à Gortyne. Ils se seraient par la suite unis au pied d'un platane, situé non loin de l'odéon de Gortyne, qui depuis lors est toujours vert. De cette union seraient nés Rhadamanthe, Minos et Sarpédon.
Au fil des siècles, la ville a pris de l'importance et est devenue un centre important de Crète.

Gortyne s'étend sur environ 400 hectares. Tout le site n'a pas encore été fouillé par les archéologues qui ont déjà révélé l'odéon, la basilique Saint Tite et la Grande inscription accessibles aux visiteurs.
A son apogée, la ville a été pourvue de nombreux édifices tel qu'un amphithéâtre et des temples à des dieux grecs comme Artémis ou Apollon. Trois théâtres ainsi qu'une église, après la christianisation de la ville, y ont été édifiés.
Elle semble avoir été une ville fortifiée de grande taille. La description qu'en fait Tournefort, après son voyage au Levant, confirme ces suppositions.

Gortyne a été la rivale de Cnossos avant d'être, à l'époque romaine, le centre des activités de la Crète. Elle a fini par en devenir la capitale en 67 avant Jésus Christ. En 189 avant Jésus Christ, Hannibal s'est réfugié dans la cité.
La ville a été la première de l'île à se convertir au christianisme.

Sur les murs de l'odéon sont inscrits les lois de Gortyne. Ce code a été découvert en 1884. Ecrit en dorien, un dialecte du grec ancien, il comporte sept chapitres imposant les règles à respecter dans la cité dans le domaine du droit familial. Non loin de l'odéon se trouve le Platane cité dans la légende.
La basilique Sainte Tite, un des premiers édifices chrétiens, est considérablement bien conservée et mérite que l'on s'y attarde.