Diaolou et villages de Kaiping

L'apparition des premiers diaolous remonte au début de la dynastie Qing au XVIIe siècle. Leur construction atteint un pic entre 1920 et 1930, décennie pendant laquelle on en dénombre 3000. Les autorités de la ville de Kaiping estiment aujourd'hui le nombre de diaolous à environ 1800.

Les diaolous offrent en général une double fonction, celle d'habitation pour les familles riches et celle de lieu de protection pour les villageois en cas d'attaque.

Ils peuvent ainsi être considérés comme les équivalents chinois des châteaux forts européens du Moyen Âge.

Souvent hauts de plusieurs étages, jusqu'à neuf pour le plus haut, les diaolous ont toujours pour constante la grande épaisseur de leurs murs. Les matériaux utilisés sont la pierre, la brique et le béton pour les plus récents.

On distingue trois sortes de diaolous : les genglous, les zhonglous et les zhulous.

Les genglous sont des tours communautaires, construites afin que chaque famille du village puisse s'y abriter en cas d'attaque de brigands ou de catastrophe naturelle.

Les zhulous servent principalement d'habitation aux familles riches. Ils sont ainsi facilement reconnaissables à l'opulence de leurs décorations et à leur luxe affiché. Ces diaolous conservent néanmoins leur rôle de protection des villageois.

Les zhonglous ont la fonction de tours de guets ou de miradors et sont placés à l'entrée des villages.

Kaiping et sa région ont connu de grands flux d'émigration au début du XXe siècle. Ce sont ces émigrés qui, à leur retour au pays après s'être enrichis à l'étranger, sont à l'origine du style de diaolou mêlant influences occidentales et traditions chinoises.