La construction de la cité débute en l'an -521, sous le règne de Darius premier. Elle se poursuit pendant deux siècles sous l'administration de quatre souverains successifs. Les travaux ne s'achèvent réellement qu'avec la prise de la ville par Alexandre le Grand, en -331. br />
Selon les historiens, les ouvriers sont des salariés et non des esclaves, venant des quatre coins du monde alors connu, de Babylone, de Carie, d'Ionie et d'Égypte.
Les monuments royaux de Persépolis sont rassemblés sur un vaste complexe palatin, construit sur une plateforme pratiquement carrée, de 450 m sur 300 m. Cette terrasse sert d'assise à de nombreux bâtiments hypostyles. Le matériau ayant servi à l'édification des monuments est une pierre locale, à base de calcaire gris.
L'aménagement urbain et architectural respecte les codes traditionnels établis sous Cyrus le Grand, fondateur de l'Empire.
Conformément à ces principes, la cité présente un plan-masse au pourtour carré et les colonnes des bâtiments sont invariablement en forme de fût cannelé dont le diamètre est toujours inférieur au 1/10e de la hauteur.
L'influence grecque ionienne se ressent à travers les salles hypostyles et les portiques répartis entre les différents monuments.
L'accès à la cité s'effectue par un escalier principal à deux volées symétriques, comptant chacune 111 marches. Il mène vers la Porte des Nations, ornée par deux colossales statues de taureaux, de 5,5 m de haut chacune.
Le visiteur emprunte ensuite l'Allée des Processions et passe la Porte inachevée, pour aboutir à l'Apadana. Cet imposant édifice datant de -515, situé au centre de la partie occidentale de la terrasse, est le hall des audiences de Darius le Grand.
Le palais de Darius présente un plan carré de 60 m de côté et repose sur 72 colonnes, dont 13 sont encore visibles. Sa partie centrale comporte une grande salle, de forme carrée elle aussi, entourée de 36 colonnes disposées en rangées de 6.
À la sortie du palais, le visiteur emprunte l'escalier oriental, comportant des panneaux ornés de sculptures en bas-relief. Cet escalier mène à Tachara. C'est un palais secondaire du roi Darius, situé au sud de l'Apadana et construit entre -359 et -338.
À proximité se dressent le Trypilon, le hall des audiences du roi Xerxès et le Hadish, le palais dédié au même souverain.
Au bout du parcours, le visiteur aperçoit le palais des cent colonnes, vaste salle du trône construite sur une base carrée de 70 m de côté.
Persépolis compte également de nombreux autres bâtiments annexes, comme le Trésor qui s'étend sur 10 000 m2, la Garnison, la Salle des 32 colonnes, le Harem, le Musée et les sépultures royales.
Le complexe était agrémenté de vastes jardins et d'un réseau hydraulique élaboré, dont plus rien ne subsiste aujourd'hui.
La défaite et la mort de Darius III sous les attaques d'Alexandre le Grand, en -331, marquent la fin de l'empire achéménide et le début de l'hellénisation de la région.
Du 14e au 18e siècle, de nombreux explorateurs et voyageurs traversent les ruines de Persépolis et en rapportent de fastueuses descriptions. Les plus connus de ces explorateurs sont Antonio de Gouvea - un missionnaire portugais -, Pietro Della Valle ou encore Jean Thévenot et Jean Chardin.
Les missions archéologiques commencent au 19e siècle et continuent jusqu'à aujourd'hui. Eugène Flandin, Pascal Coste, Charles Chipiez, Georges Perrot et Franz Stolze figurent parmi les illustres archéologues qui ont mis à jour les vestiges de cette cité mythique.
En 1971, le Shah Mohammed Reza Pahlavi organise une grandiose fête internationale sur le site de Persépolis, pour célébrer les 2 500 ans de la monarchie iranienne. Tous les invités revêtent des tenues de l'époque achéménide.
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