Journaliste libyen
Daif Abdul Kareem Al Ghazal est né en 1976, à l'est de la Libye, dans la ville de Benghazi. Ses parents sont issus de tribus libyennes célèbres : celle de « Al-Shahibat » pour son père et celle de « Al-Hauara » pour sa mère.
Après avoir étudié à l'université de Gar Younis, dont il ressort avec un diplôme en Histoire de la Littérature, il travaille pendant dix ans en tant que journaliste pour le Mouvement des Communautés Révolutionnaires (MCR), mouvement appelant à l'instauration du « pouvoir du peuple », conformément à la doctrine de Muammar Al Kadhafi. Durant cette période, Al Ghazal est nommé rédacteur en chef du quotidien "Al-Zhaf al Akhdar" (La marche verte), fonction qu'il assure pendant quatre ans : jusqu'en 2003, moment où il décide de ne plus écrire pour la presse officielle et quitte le MCR pour cause de désaccord.
Daif Al Ghazal rejoint alors la soixantaine de collaborateurs du journal en ligne "libya-alyoum.com" (Libye aujourd'hui), basé en Grande-Bretagne, à Londres, et particulièrement critique à l'égard du MCR et du pouvoir. Mais c'est de sa vie que le jeune homme paiera son combat pour le respect de la liberté d'expression : il est enlevé le 21 mai 2005 tard dans la nuit, torturé, puis tué. Son corps mutilé et difficilement identifiable de par ses nombreuses blessures est retrouvé le 2 juin au nord-est de Benghazi. Les trois assassins de Daif Al Ghazal seront ensuite retrouvés et condamnés à mort par le tribunal de Tripoli en juillet 2007.