Volcan Dziani Dzaha

Mayotte se situe dans l'archipel des Comores, au nord de Madagascar. Elle est composé de plusieurs îlots, mais ses îles principales sont au nombre de deux : la Grande et la Petite Terre. Les îles Comores, nées il plusieurs millions d'années, sont le fait des écoulements magmatiques issus de la faille entre Madagascar et l'Afrique.

La rupture de la grande île du Gondwana, il y 200 millions d'années, a engendré dans cette région une activité volcanique intense. Le volcan Dziani Dzaha, aujourd'hui éteint, est donc un des signes visibles de cette activité qui appartient désormais au passé.

L'eau a peu à peu remplacé la lave du cratère pour y former un merveilleux lac.

Entouré de hauts reliefs volcaniques, l'ancien cratère abrite aujourd'hui des eaux saumâtres dont le vert pistache se marie avec la luxuriante végétation qui l'entoure. Des effluves sulfureux émanent de sa surface, excluant toute possibilité de baignade.

L'accès au sommet du volcan se fait par un petit chemin de terre qui permet de faire le tour du lac. Cette randonnée prend environ une heure.

De cette piste, on a par endroits une superbe vue sur la barrière de corail. Il est même parfois possible d'y apercevoir des dauphins.

Ce même chemin permet d'aboutir à la plage de Moya, très appréciée des habitants de Petite Terre. Elle a la particularité de comporter deux anses, dont l'une, pratiquement close, offre un lieu de baignade sécurisé.

À côté de Moya, sur le sentier menant au lac, il existe une deuxième plage dénommée Papani, ce qui signifie « là où il y a des requins ». Apercevoir ces prédateurs est cependant un fait très rare. La prudence y est tout de même de rigueur.

La beauté des plages, mêlée à l'aspect sauvage du cratère et à la vision des vagues au loin sur l'horizon, distille une atmosphère de profonde intemporalité.

Le voisinage du lac a la réputation d'abriter des djinns, petits êtres malicieux des légendes locales qu'il ne faut surtout pas déranger.

Les vapeurs sulfureuses s'élevant des eaux ont souvent fait travailler l'imaginaire, conduisant dans le passé à la tenue de cérémonies ésotériques sur ses rives du lac.