Site archéologique de Twyfelfontein

La majorité des peintures rupestres et des habitations troglodytiques de Twyfelfontein sont l'?uvre des Sans, une tribu de chasseurs-cueilleurs établie dans le Kaokoland vers le 1er siècle de l'ère chrétienne. Certains pétroglyphes (gravures sur roche) datent même de l'Âge de pierre.

Le site archéologique est composé de six abris troglodytiques - creusés dans la roche - décorés de représentations humaines et animales peintes à l'ocre rouge. Ces pétroglyphes se retrouvent aussi sur des panneaux rocheux situés en plein air et disséminés dans plusieurs zones.

La plupart de ces gravures représentent des antilopes, des rhinocéros, des girafes, des éléphants et des autruches, mais également des formes humaines. Certains panneaux rocheux retrouvés sur le site portent des empreintes de pas humains et d'animaux.

Les archéologues estiment que la réalisation des peintures est étroitement liée aux pratiques rituelles animistes. En effet, pour le peuple San, les sources d'eau sont sacrées. À défaut de procéder à des sacrifices matériels, les Sans offrent virtuellement au dieu de l'eau les animaux en leur possession, en gravant leur image sur les grottes d'où jaillissent les sources.

Les environs de Twyfelfontein abondent en sites naturels fort intéressants, comme la Burnt Mountain (la montagne brûlée) - une chaîne volcanique de 12 km de long qui présente un relief très escarpé, ou l'Organ Pipe (la pipe d'orgue), véritable muraille de basalte de 100 m de longueur et de 4 m de hauteur.

À 40 km à l'ouest de Khorixas se trouve une forêt pétrifiée, composée d'impressionnants troncs de conifères fossilisés, d'une hauteur moyenne de 30 m et d'une circonférence de 6 m. Cette forêt serait vieille de plus de 260 millions d'années.

En 2000, la construction de l'hôtel Twyfelfontein Lodge a détérioré une quantité importante de gravures rupestres.

Un panneau rocheux gravé, rapporté de Twyfelfontein au début du 20e siècle, peut être admiré au musée national de Windhoek, la capitale namibienne.