Canal Rideau

La construction du canal est décidée peu de temps après la Guerre de 1812, pour des raisons essentiellement stratégiques. Il est en effet chargé de protéger la colonie britannique du Haut­Canada, des attaques américaines. À cet effet, plusieurs autres canaux sont également creusés (Grenville, Chute-à-Blondeau et Carillon) et des forts sont édifiés (Citadelle Hill, la Citadelle et Fort Henry).

Les travaux sont supervisés par le lieutenant-colonel John By, de la « Royal engineers ».

Y participent aussi des entrepreneurs privés, comme John Redpath et Thomas McKay, ainsi que des milliers d'ouvriers irlandais ou français (dont plusieurs mourront de paludisme ou d'accident).

Le canal Rideau est enfin ouvert en 1832. Vers la fin des années 1940, il est utilisé à la fois pour le transport de bois, de minéraux ou de graines et pour le transport d'émigrants vers le Haut-Canada.

Grâce au canal Rideau qui la relie à Kingston et aux nouvelles provinces, Montréal rivalise enfin avec la ville de New York, desservie par le canal Erie.

Le canal a une longueur de 202 km. Son parcours emprunte le cours de quelques fleuves importants comme la rivière Rideau ou Catarqui. Une section d'environ 19 km a dû être creusée à la main.

Le canal Rideau est bordé par les villes d'Ottawa, de Smith Falls, de Merrickvill, de Westport, de Battersea et de Kingston. Il traverse de pittoresques paysages qui ont souvent illustrés des cartes postales.

Actuellement, le canal est surtout utilisé par des bateaux de promenade : il a plutôt une vocation de loisirs. L'hiver, une partie de celui-ci se met à geler et devient ainsi la plus grande patinoire du monde (8 km), équivalente à 90 terrains de hockey olympique.