Poète ougandais.
Okot p'Bitek est né en 1931 à Gulu, en Ouganda. Son père est instituteur et sa mère chanteuse traditionnelle. Après des études au collège de Budo, il entre dans l'équipe de football ougandaise. Au cours d'une tournée en Europe, il renonce au sport pour poursuivre sa formation, successivement à l'Université de Bristol, à celle du Pays de Galles et enfin à Oxford.
Issu du peuple acholi, p'Bitek a d'abord écrit en langue luo, puis en anglais, souvent en traduisant ses propres oeuvres. Il publie son premier roman en 1953 et enseigne à l'Université de Makere en même temps qu'il dirige le Théâtre National d'Ouganda. Pour éviter des ennuis avec le gouvernement, le poète doit s'exiler. Après un passage à l'Université d'Iowa, il enseigne au Kenya, au Texas et au Nigeria. A la fin du régime d'Idi Amin, il retourne à Makere pour enseigner la création littéraire.
Son oeuvre majeure, Le Chant de Lawino (1966), donne voix à la plainte d'une femme contre son mari, un homme moderne qui a rejeté les traditions acholi pour celles de l'Occident, et contre sa maîtresse, qui personnifie les valeurs de l'Occident. Le Chant d'Ocol (1970) lui répond, brocardant l'arriération de l'Afrique et exaltant les vertus de la société européenne. Okot p'Bitek meurt le 20 juillet 1982.
Ses autres oeuvres importantes sont : Les dents blanches, Deux chants: Le Chant d'un prisonnier et Le chant de Malaya et Les Religions africaines dans la recherche occidentale.