Poète, musicien et dramaturge ouzbek.
Hamza Hakimzade Niyazi est né en 1889 à Kokand, en Ouzbékistan. D'une famille aisée et cultivée, il reçoit une formation traditionnelle dans une médrassa. Il écrit ses poèmes en persan, mais correspond avec son père en arabe, tout en apprenant le russe. En 1910, Hamza part perfectionner son arabe à Boukhara. Deux ans plus tard, il épouse une femme russe, Aksinya Uvarova. 1913 marque l'année de son voyage à la Mecque. Il passe par l'Inde et par la Syrie, le Liban, Istanbul et Odessa. De retour à Kokand, Hamza ouvre une école et se met à enseigner pour gagner sa vie. D'abord engagé dans le réformisme musulman modernisateur «jadidiste», qu'il a découvert à Tachkent, il soutient ensuite la révolution bolchevique avec enthousiasme. Il organise des tournées de propagande avec sa troupe de théâtre «L'Orient Rouge», puis crée des écoles tout en prêchant la libération de la femme. Il est un temps membre de l'association des athées. Pendant ce temps, le poète publie tant bien que mal ses oeuvres, avec l'aide financière de ses amis. «Le chantre de la Révolution» est lapidé par la foule des fidèles en 1929 à Shahimardon, aujourd'hui Hamzaabad où il a son mausolée, à cause de son combat contre les traditions religieuses.
Les oeuvres principales de Hamza Hakimzade Niyazi sont : Les exploits de Maisary (théâtre, 1926), Le Calomniateur impuni (1919, théâtre), Gul (1913-1916), Recueil de poèmes pour la patrie malade (1915-1917).