Homme d'Etat sud-américain.
Simón Bolívar est né le 24 juillet 1783 à Caracas, dans une riche famille créole. A 16 ans, il part en Europe faire ses études et s'imprègne de l'esprit des Lumières à travers la France, l'Espagne et l'Italie. En 1805, à Rome, il fait le serment de libérer l'Amérique latine de la domination espagnole. De retour en 1807, le jeune Bolívar participe à l'affranchissement du Venezuela de la tutelle de Madrid. En 1810, il est envoyé à Londres pour obtenir le soutien des Anglais. L'indépendance est proclamée le 5 juillet 1811 mais laisse place à la guerre civile. Le général Miranda défait, Bolívar devient alors le chef de file des révolutionnaires. Surnommé El Libertador (« le Libérateur »), il lutte avec acharnement contre le régime colonial mais la pression militaire espagnole le contraint à s'exiler en Jamaïque puis en Haïti. De retour au Venezuela, Bolívar libère la Nouvelle-Grenade (actuelle Colombie) en 1819 et proclame l'avènement de la république de Grande Colombie, qui réunit le Venezuela et la Nouvelle-Grenade. Secondé par Antonio de Sucre, il obtient l'indépendance de l'Équateur et du Pérou et instaure une république au sud du Pérou : la Bolivie. Son rêve d'un grand mouvement panaméricain réalisant l'unité de l'Amérique latine échoue cependant. En 1829, l'éclatement de la Grande Colombie le contraint à démissionner et à se retirer de la vie politique.
Il décède quelques mois plus tard sur l'île de Santa Marta, en Colombie, le 17 décembre 1830.