Historien et linguiste serbe
Vuk Stefanovic Karadzic est né le 6 novembre 1787 dans le village de Trsic, près de Loznica en Serbie, dans une région qui faisait alors partie de l'Empire Ottoman. Seul enfant à avoir survécu dans une famille de six frères et soeurs, il reçoit le prénom de Vuk qui signifie «loup» en serbe. En grande partie autodidacte, le jeune garçon apprend à lire avec des moines dans un monastère de campagne. À partir de 1804, Stefanovic Karadzic prend part aux insurrections serbes contre le pouvoir ottoman et en publie un compte-rendu détaillé. En 1813, lors d'un voyage à Vienne en Autriche, il rencontre le célèbre linguiste Jernej Kopitar. Avec son aide, Vuk Stefanovic Karadzic crée une langue littéraire serbe moderne en réformant l'alphabet cyrillique. Linguiste renommé, Karadzic est considéré comme le grand réformateur de la langue et de l'orthographe serbe. Il est un des principaux signataires de l'«arrangement de Vienne» en 1850, qui met en place les bases d'une langue commune pour la Serbie, le Monténégro, la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Karadzic a aussi un rôle d'ethnographe en collectant des chants et des contes populaires appartenant au folklore de son pays. Karadzic meurt le 7 février 1864 à Vienne.
Les principales oeuvres de Vuk Stefanovic Karadzic sont : La langue serbe (1814), Dictionnaire de la langue serbe (1818 et 1852), Le Nouveau Testament (traduction en serbe, 1847), Contes populaires serbes (1821,1853 et 1870), Poésie épique serbe (1845).