Poète français
Jules Laforgue est né le 16 août 1860 dans une famille originaire de Tarbes émigrée à Montevideo, en Uruguay. A 10 ans, il est envoyé en France pour entreprendre des études qu'il poursuit ensuite à Paris. Après avoir raté plusieurs fois son bac de philosophie, il décide très jeune de se consacrer à l'écriture et notamment, à la poésie. Paris est alors un creuset dans lequel la vie intellectuelle bouillonne. Jules Laforgue participe à un groupe littéraire baptisé les Hydropathes. Il est aussi l'une des figures du mouvement décadentiste, à la limite entre naturalisme et symbolisme et qui se développe après la défaite de 1870. Son oeuvre est marquée par un refus de l'écriture en vers. Ses poèmes soulignent un mal-être permanant qui s'apparente au célèbre Spleen de Charles Baudelaire. Malgré des débuts difficiles, il parvient, grâce à l'aide de ses amis, à trouver un emploi de secrétaire auprès du célèbre collectionneur et critique d'art Charles Ephrussi. A son contact, il forme son oeil et s'intéresse aux impressionnistes. Au début des années 1880, Jules Laforgue vit en Allemagne où il est devenu lecteur de l'impératrice : plusieurs heures par jour, il lui lit les pages qu'il a lui-même choisies dans les romans français à la mode. Gagnant désormais bien sa vie, il voyage partout en Europe avant de rentrer à Paris où il meurt en août 1887.
Les principales oeuvres de Jules Laforgue sont : Les Complaintes, L'Imitation de Notre-Dame de la Lune et Le Concile féerique.