Écrivain angolais
José Luandino Vieira, de son vrai nom José Mateus Vieira da Graça, est né au Portugal en 1935. A l'âge de 3 ans, il émigre avec ses parents en Angola, dans les quartiers pauvres de Luanda. Il écrit son premier conte en 1957, A cidade e a infância. Membre du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola, le jeune anticolonialiste est condamné à 14 ans de prison en 1961. Déporté au camp de Tarrafal au Cap-Vert de 1964 à 1972, il continue son oeuvre en privilégiant les récits courts.
La Société des écrivains portugais, qui lui décerne son grand prix pour Luuanda en 1965, est dissoute par le régime de Salazar. Ce recueil de nouvelles, écrit dans un portugais mâtiné de quimbundo africain, évoque le destin singulier et le monde fantastique d'un petit Européen blanc dans le bidonville de Luanda. Assigné à résidence à Lisbonne en 1972, l'écrivain regagne en 1975 son pays devenu indépendant et prend la nationalité angolaise. Il occupe des postes officiels et crée en 1975 l'Union des écrivains angolais, qui accueille de prestigieux des membres tels que Pepetela ou J. Agualusa. Ces auteurs adaptent leurs écrits, par l'humour et le burlesque, aux évolutions de la société angolaise déchirée par la guerre civile. Vieira écrit des nouvelles, des contes, des romans et collabore à des journaux. En 2006, bien que très honoré, il refuse le prix Camões.
Ses autres oeuvres importantes sont : Autrefois, dans la vie, La Vraie vie de Domingos Xavier, João Vêncio : ses amours et Nous autres, de Malusku.