Homme politique angolais
Alvaro Holden Roberto voit le jour le 12 janvier 1923 à São Salvador du Kongo (aujourd'hui Mbanza-Kongo), dans le nord-ouest de l'Angola. C'est à Léopoldville, l'actuelle Kinshasa, qu'il fait ses études primaires et secondaires. Durant les années 1950, il milite pour l'indépendance de son pays vis-à-vis du Portugal. Son mouvement devient le Front national de libération de l'Angola (FNLA) en 1962, au début de la guerre anti-coloniale. En 1974, Lisbonne lance des négociations avec les trois mouvements nationalistes angolais. Holden Roberto y participe. L'Angola devient indépendante en 1975, mais une guerre civile éclate entre les différentes factions. Le FNLA de Holden Roberto, appuyé par le Zaïre, la France et les États-Unis, lance une offensive sur la capitale, Luanda, mais subit une sévère défaite. L'année suivante, le chef indépendantiste a tout perdu et doit quitter le pays. Durant son exil, qui se partage entre la France, le Zaïre et les États-Unis, il se bat pour ramener la paix en Angola. En 1991, après 15 ans d'absence, il peut rentrer à Luanda, où il reste hostile au pouvoir en place et vit grâce à l'aide des militants de son parti. Après les accords de Lusaka signés en 1995, il refuse de siéger au gouvernement puis au Conseil d'État. Mais il propose inlassablement des plans de paix pour l'Angola, écrit des articles et rédige ses mémoires.
Holden Roberto, homme à la fois austère et élégant, disparaît le 2 août 2007 à Luanda à l'âge de 84 ans.